Avoir du plaisir sexuel : cela dépend d’abord de vous

Publié le : 31 mars 202310 mins de lecture

Le plaisir sexuel est un phénomène interne du corps et la façon dont on le ressent ne dépend que de soi même. Il ne provient pas d’attitudes passives, mais plutôt d’une recherche active pour que l’on puisse le vivre et l’apprécier comme on le préfère qu’on soit un homme ou une femme.

Chacun vit sa sexualité de manière différente : désir, excitation, satisfaction, plaisir… Toutes ces sensations agréables peuvent être attribuées à différents types de sexualité. Il n’existe pas de concept de « normalité » qui définisse comment certaines sensations doivent être ressenties, c’est pourquoi la réponse sexuelle de chaque individu est unique et exclusive. 

Lorsque vous orientez votre plaisir vers ce que l’on vous a fait croire être la normalité, vous perdez votre identité sexuelle ainsi que votre tendance naturelle à explorer de nouvelles sensations. Il est facile de renoncer au plaisir lui-même pour s’adapter à un idéal établi dans l’esprit.

Apprendre à s’abandonner aux sentiments

Le plaisir sexuel est fortement lié à la capacité de se laisser aller à l’apparition de sensations. L’esprit rationnel de l’homme tend à limiter son expérience du plaisir. Cela explique pourquoi on est si souvent déconnectés de notre corps, ne pouvant pas extrapoler son plein potentiel de plaisir. Les ressources dont on dispose pour éprouver le plaisir sexuel sont nombreuses : 

Sur le plan sensoriel, la femme doit recevoir les stimulations qui lui plaisent et augmentent son excitation. Les sexologues recommandent parfois une solution technique: adopter un vobromasseur adapté à ses goûts, pour l’utiliser en solo et éventuellement en duo.

Au-delà de la technique, c’est aussi dans la tête que les choses se passent. «Est-ce que j’aime ce qui se passe à ce moment précis?», devrait être la question à se poser . Si la réponse est non, , demandez-vous: que dois-je changer – ou demander à mon partenaire de changer – pour que cela me plaise? Ou alors: est-ce que je veux arrêter?.

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Notre plaisir sexuel ne dépend pas d’une autre personne…

Pour beaucoup de femme, le partage du plaisir avec les hommes est précisément ce qui fait la différence entre la relation sexuelle et la masturbation. Plus prosaïquement c’est aussi un moyen facile de booster son excitation au moment de faire l’amour que de se nourrir du plaisir de son partenaire.

Que faites-vous pour votre plaisir ? Si vous n’agissez pas vous-même pour le stimuler, n’attendez pas que quelqu’un d’autre le fasse à votre place. Chaque individu est le premier responsable de cette merveilleuse expérience qui doit être vécue sans culpabilité, honte, pression ou peur.

Plus on en sait sur la structure corporelle, plus on sera en sécurité et libres de communiquer ce qu’on aime et apprécie au moment de faire l’amour. on est les protagonistes de ce qu’on ressent, et c’est pour cette raison qu’on décide quand et comment partager notre intimité.

Lorsqu’on laisse la satisfaction de nos besoins et de nos expériences de plaisir dépendre d’une autre personne ou de notre partenaire, on déclare ouvertement la perte de notre identité et de la connaissance de soi. On donne à l’autre personne un tel pouvoir sur nous et une telle passion qu’elle pourrait, à son tour, limiter son plaisir.

L’orgasme n’arrive pas tout seul… Ce qui semble une lapalissade n’est pas toujours mis en pratique pourtant ! Différentes astuces permettent de majorer les chances de prendre du plaisir. Bien se connaître est une des clés : la masturbation, facilite la découverte du fonctionnement de son corps et du clitoris, et permet de le montrer à son/sa partenaire.

Faire l’étoile de mer, en pensant à sa liste de course n’est évidemment pas propice à la jouissance. En revanche, participer activement au rapport offre aussi davantage de plaisir en bougeant en rythme, en choisissant les positions que l’on aime, en fantasmant, en échangeant des mots doux ou crus.

Autre allié du plaisir, le périnée… Le contracter, durant la masturbation ou la pénétration, majore ses sensations mais aussi dans les couples hétéros, celles du partenaire puisque les muscles du périnée serrent le pénis. Dans tous les cas, participer activement au rapport offre à la femme des jouissances plus intenses.

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La magie du plaisir réside dans le fait de s’aimer et de s’amuser

De nombreux éléments interviennent dans le développement d’une sexualité complète et saine : une bonne estime de soi, une excellente connaissance de soi, la liberté de demander sans crainte, la confiance en soi pour s’abandonner aux sensations…

Tous ces facteurs contribuent à votre capacité à entretenir des relations agréables, tant avec vous-même qu’avec les personnes avec lesquelles vous décidez de les partager. Apprendre à se connaître et à profiter de son corps est essentiel pour pouvoir partager ses sentiments de satisfaction avec une autre personne.

Une humeur positive augmentera la valeur de l’expérience érotique. Les sensations et les sentiments tels que l’amour, l’affection, l’implication et la fantaisie augmentent de façon extraordinaire l’intensité des expériences agréables qui, par le biais des cinq sens, parcourent tout notre corps.

L’importance du fantasme

Une femme sur deux n’hésite pas à activer son petit cinéma intime pour booster son excitation, sans pour autant le dire à son partenaire. À ce titre, le cerveau est bien une zone érogène. Pour accroître son excitation, une femme sur trois partage même son fantasme avec son partenaire.

Phénomène subtil et complexe, l’orgasme féminin est multiple. Bien souvent, il est le résultat d’un mariage entre un état d’excitation mental et une stimulation physique. Bien sûr, le clitoris joue un rôle très important. Mais il n’est pas seul! «Le cerveau est le plus grand organe sexuel, relève Magdalena Burba. Grâce aux fantasmes, on peut faire monter le plaisir et le désir. Certaines femmes peuvent par exemple atteindre l’orgasme simplement par stimulation des tétons.»

Le point G, cette fameuse zone située dans le vagin qui permettrait d’atteindre un plaisir intense, a lui aussi nourri un certain nombre de mythes. Mais existe-t-il vraiment? «Les dernières recherches montrent qu’il existe une zone, entre la paroi du vagin et l’urètre, particulièrement bien vascularisée, explique un médecin. Chez certaines femmes, sa stimulation peut mener à l’orgasme.»

Halte à la course à la jouissance

Aussi agréable soit-il, l’orgasme n’est pourtant pas une fin en soi. C’est une manifestation physique, mais il est possible de ressentir énormément de plaisir sans y accéder. Dans l’imaginaire collectif, il correspond à une sorte de feu d’artifice, le sommet de la sexualité. La société actuelle nous pousse à la performance. Mais il est très important de ne pas basculer dans une tyrannie du plaisir et en devenir esclave. En effet, une sorte de pression de la réussite plane souvent sur les relations sexuelles et peut avoir des effets délétères. Pourtant la sexualité n’est pas une norme. Certaines personnes peuvent être tout à fait épanouies sexuellement sans orgasmes multiples, voire sans orgasmes du tout. Chacun et chacune est donc libre de mener des explorations personnelles, afin de repérer ce qui lui fait du bien.

Les rapports sexuels sont malheureusement souvent présentés uniquement comme une pénétration qui devrait mener à l’orgasme, si possible simultanément. Mais c’est une vision réductrice. Il est rare en effet d’y accéder et cela engendre souvent de la pression au sein du couple. Aussi, il est important de se rappeler qu’il existe d’autres formes de faire l’amour. Les caresses, la stimulation de zones érogènes ailleurs sur le corps ou le partage de fantasmes à l’oral sont tant de pratiques qui peuvent être toutes aussi épanouissantes.

De l’importance de connaître son corps 

Chaque partie du corps de la femme est une potentielle source de plaisir. Encore faut-il que les hommes connaissent ces régions qui aspirent à être stimulées. Outre l’appareil génital, le corps féminin regorge de zones érogènes. La stimulation des seins, plus particulièrement des mamelons, peut procurer un formidable plaisir. Le corps tout entier est impliqué dans cette quête du plaisir, avec notamment la peau qui contient de nombreux nerfs réagissant aux caresses, au toucher, aux massages, à la succion, aux baisers. Les fesses aussi, puissants muscles érotiques sont particulièrement sensibles. 

Quels sont les exhausteurs de plaisir ?

Les hommes doivent savoir que certaines parties du corps, certains mouvements, certains accessoires peuvent aider à accroître la satisfaction sexuelle et sensuelle. Parmi ces « exhausteurs de plaisir », on trouve les caresses, les massages et bien évidemment les baisers. Passionnés, romantiques, émouvants, ils sont d’excellents remèdes pour rallumer la flamme, avec petits coups de langue et mordillements en options.

Sachez aussi que les  quickies, ces rencontres sexuelles brèves, rajoutent du piment. Elles peuvent être un stimulant majeur. 

Parmi les exhausteurs de plaisir, le lubrifiant est un allié de taille. Il améliore le confort des rapports et rend la masturbation (encore) plus agréable. Enfin, les jeux de rôles peuvent également augmenter le désir ! Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive tant le plaisir et ses stimulants sont pluriels. 

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