Que faut-il savoir sur le vaginisme ?

Publié le : 05 octobre 20205 mins de lecture

Le vaginisme est l’état dans lequel une femme ressent une douleur lors d’un rapport sexuel. La douleur dans les rapports sexuels – souvent causée par la peur et un stress excessif – est un problème qui touche entre 5 à 15% de la population féminine. Il se manifeste par une contraction involontaires du muscle vaginal et des spasmes. Que faut-il savoir sur le vaginisme ?

Qu’est-ce que le vaginisme ?

Le vaginisme est l’état dans lequel une femme ressent une douleur lors d’un rapport sexuel. Des phrases comme « vous devez vous détendre » ou « prendre un vin qui passe » sont assez fréquemment entendues par les personnes souffrant de ce trouble. Mais la femme qui souffre de vaginisme se sent totalement incapable d’avoir des rapports sexuels parce que ses muscles péri-vaginaux se contractent involontairement et que la pénétration devient impossible à cause de la douleur.

Il existe deux types de vaginisme : le vaginisme primaire qui commence dès la toute première acte sexuelle de la femme, et le vaginisme secondaire qui survient après plusieurs années d’activités sexuelles sans douleur.  

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Les causes du vaginisme 

Selon des gynécologues et sexologues, la cause du vaginisme est la plupart du temps psychologique. L’un des principaux problèmes qui génèrent le vaginisme est la peur de ressentir beaucoup de douleur. Les femmes qui ont reçu une éducation très rigide et religieuse, dans laquelle la virginité est très valorisée, peuvent le développer. Les traumatismes et les abus peuvent également être liés à ce trouble. On parle alors de troubles psychologiques.

Puis il y a certaines femmes qui n’incorporent pas le vagin comme une partie intégrante de son corps. Elle imagine son vagin petit, étroit, parfois même scléreux ou épais. La non-connaissance de son corps engendre une peur et une angoisse qui finit par produire le spasme des muscles du sexe pendant l’acte.

Pour le vaginisme secondaire, les symptômes apparaissent après un rapport sexuel douloureux. On appelle ce phénomène une dyspareunie. La peur de revivre les mêmes douleurs que cette mauvaise expérience affecte la femme et lui incite à se protéger. Pour se faire, inconsciemment ses muscles péri-vaginaux se contractent et conduisent à des spasmes empêchant toute pénétration.

Mais qu’importe l’origine du vaginisme, les symptômes sont rencontrés chez les femmes qui ont des difficultés à avoir des rapports sexuels parce qu’elles contractent tellement leurs muscles et qu’elles ne peuvent pas laisser le pénis s’approcher de leur vagin.

Traitements du vaginisme

Il est important de souligner que seul un gynécologue ne peut pas aider la femme atteinte d’un vaginisme. Le professionnel doit être spécialisé en sexologie, car la cause est surtout d’ordre psychologique. Dans le cas contraire, la patiente finit par aller de médecin en médecin sans résoudre le problème et cela ne fait qu’aboutir à une énorme angoisse.

Le traitement dépend de chaque cas, mais en général il comprend des exercices de relaxation des muscles vaginaux, des techniques de respiration, des dilatateurs vaginaux et une psychothérapie. L’important est que la patiente sache qu’il existe un traitement. 

 Voici quelques conseils pour faire face au vaginisme

Afin que le rapport sexuel puisse se dérouler sans douleur :

– Si vous ressentez la peur d’avoir mal, ce n’est pas la peine de forcer la pénétration ;

– N’hésitez pas à explorer votre corps au préalable, regardez votre vagin via une petite miroir. Explorez la vulve et assurez-vous que rien n’empêche la pénétration ;

– Aidez vous de votre partenaire à bien lubrifier le sexe avant le rapport sexuel, vous pouvez même introduire un doigt pour commencer ;

– Adopter la position qui vous met à l’aise 

En résumé, la première fois ou la énième fois de rapport sexuel d’une femme peut se passer mal. Dans ce cas, cela génère en elle un mécanisme d’autodéfense : le vaginisme. Il peut aussi être d’origine psychologique : la religion et une éducation très rigide et stricte qui donne beaucoup de valeur à la virginité. Dans les deux cas, le médecin soignant seul ne suffit plus pour y remédier. La patiente a besoin de consulter un psychologue et un sexologue. 

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