Comment se faire prescrire sa première contraception ?

Publié le : 29 juillet 20209 mins de lecture

Il est très important de bien choisir sa première contraception. Les spécialistes recommandent la double protection pour les adolescentes (préservatif + pilule). Les contraceptions permettent d’éviter les grossesses non désirées. Le choix et l’efficacité de la méthode dépendent du corps de chacun. La prescription contraceptive doit être faite par un médecin, une sage-femme ou bien un gynécologue. L’infirmière scolaire ne peut pas prescrire des contraceptions régulières, mais selon la loi (H.P.S.T), elle peut renouveler la prescription pour les contraceptifs qui datent de moins d’un an. Elle a également le droit de donner une pilule du lendemain ou contraception urgence à une jeune fille ayant eu une relation sexuelle non protégée. Mais comment se faire prescrire sa première contraception ?

La contraception : c’est quoi exactement ?

Le terme contraception est bien familier. Elle est devenue plus accessible et on en parle ouvertement. Elle angoisse, impressionne, interroge et fait jaser durant les soirées. Les méthodes contraceptives ne datent pas d’hier. En effet, hommes et femmes ont depuis longtemps redoublé sans cesse leur ingéniosité afin de tenter de maitriser leur fertilité et réguler les naissances. Ils n’hésitaient pas à faire des mélanges peu ragoutants comme la pommade faite avec des excréments de crocodile à mettre dans le vagin par exemple, des peaux d’animaux utilisées comme préservatif ou le tampon occlusif en laine. Au moyen-âge, les contraceptions ont connu un rejet massif. Mais malgré l’interdiction religieuse, certaines personnes fabriquaient quand même leurs propres préservatifs. Ceux-ci étaient très utiles face aux infections sexuellement transmissibles comme la syphilis, qui était en effet un fléau à l’époque. Mais depuis, la mentalité a bien changé. Les contraceptions apportent une liberté sexuelle. C’est aussi le résultat de plusieurs mouvements féministes.  Aujourd’hui, avoir des rapports sexuels ne rime pas forcément avec « procréer », en fait c’est un moment de partage, d’intimité qui ne mène pas forcément à une grossesse. Les contraceptions évitent la grossesse de façon temporaire et réversible. Elles peuvent être arrêtées à tout moment. Elles vous permettent d’avoir des enfants, mais seulement quand vous le souhaitez. Par conséquent, elles ne provoquent aucune stérilité.

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La contraception : quelques questions clés

Avant d’aller voir un médecin ou un gynécologue, il est important de se poser quelques questions. Est-ce que vous connaissez déjà tous les méthodes de contraception disponibles ? Est-ce que vous devez vous décider rapidement (au cas où vous auriez eu des rapports sexuels non protégés récemment ou que vous souhaitiez le faire bientôt) ? vous devez également penser à la fréquence que vous souhaitez (tous les jours ou bien moins souvent ?). Est-ce que vous vous sentez à l’aise dans votre corps ? Accepteriez-vous de mettre un contraceptif dans le vagin par exemple ? il est aussi important de savoir comment vous vivez vos règles et si vous voulez toujours les avoir régulièrement ou non. Renseignez-vous si l’effet du contraceptif qui vous intéresse est réversible dès l’arrêt. Est-ce que vous voulez avoir des enfants plus tard ? si vous prenez des médicaments, veuillez les signaler pendant l’entretien, parce que certains peuvent réduire l’efficacité des contraceptifs hormonaux. Et enfin, quel est votre budget ?

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La contraception : comment se faire prescrire ?

Tout d’abord, il faut aller voir un médecin, une sage-femme ou gynécologue. Cela permet de vérifier si vous pouvez prendre de contraceptif que vous souhaitez sans aucun risque. Sinon, on vous proposera un autre moyen contraceptif plus adapté. Tout le monde peut faire cette visite médicale, même les mineures qui n’ont pas d’autorisation parentale. Si vous n’avez aucun problème de santé comme des pertes anormales, des douleurs ou des saignements hors des règles, vous pouvez vous faire prescrire une contraception sans consulter un gynécologue. Le médecin ou la sage-femme vous posera beaucoup de questions sur votre santé et celui de votre famille ainsi que sur la consommation de tabac, afin de vous aider à choisir le moyen contraceptif le mieux adapté à votre situation. Ces questions lui permettent de mieux vous connaître et d’identifier d’éventuels antécédents personnels et familiaux comme le cholestérol, le cancer féminin (endomètres, seins, ovaires), le diabète et autres facteurs de risques pouvant influencer votre choix de contraception. Il vous interrogera également sur la manière dont vous vivez et si vous êtes en couple ou non. La consultation est très confidentielle, par conséquent, vous pouvez parler librement. Quelqu’un peut vous accompagner si vous le souhaitez, mais celui-ci doit vous laisser seule avec le médecin pendant un moment. Le médecin doit également vous examiner, afin de déterminer les contre-indications. Il va prendre note de votre taille, de votre poids, de votre IMC ou indice de masse corporelle ainsi que de votre tension artérielle. Le médecin vous recommandera un examen gynécologique s’il juge que cela est nécessaire.

La contraception : laquelle choisir ?

Pour la première contraception, les médecins proposent rarement une méthode sans hormones telle que le DIU au cuire et une méthode locale. Il est plutôt conseillé pour une jeune fille d’associer les contraceptions hormonales. La pilule reste très efficace quand elle est prise correctement. Cependant, le médecin peut proposer d’autres contraceptifs hormonaux. Les patchs et les anneaux vaginaux ont aussi une très bonne efficacité et évitent l’oubli de pilule. Mais l’Assurance Maladie ne les rembourse pas. La pilule est très simple à utiliser et est complètement réversible. Elle régule également les cycles et atténue les douleurs pendant les règles. Certaines pilules ont même un effet anti-acné. Renseignez-vous bien sur les règles d’utilisations et l’attitude qu’il faut adopter en cas d’oubli. Pourquoi alors il faut l’associer aux préservatifs ? Parce que même si l’efficacité de la pilule contraceptive est élevée, elle n’est pas assez suffisante pour les jeunes filles qui veulent éviter à tout prix la grossesse non désirée. En plus, les pilules évitent seulement la grossesse mais pas les IST. Vous pouvez également envisager l’implant contraceptif comme le dispositif intra utérin ou DIU. C’est une méthode très efficace qui dure pendant trois ans ou plus. Avec cette méthode, au revoir les oublis de pilule. Les capes cervicales et les diaphragmes sont en revanche des contraceptions locales qui ne sont pas adaptées aux jeunes filles. En effet, leur efficacité est insuffisante pour les filles ayant une fertilité normale. Ces types de contraception sont proposés davantage aux femmes qui ont plus de 40 ans et dont la fertilité a déjà diminué.

La contraception : quelle pilule choisir pour quel profil ?

Il existe plusieurs pilules différentes, il est alors difficile d’en choisir. En effet, il faut choisir sa contraception en fonction de son profil. Pour une jeune fille qui ne présente pas d’antécédents familiaux ou personnels, n’a pas de diabète, pas de cholestérol ou d’autres contre-indications, une pilule oestroprogestative 2e génération sera parfaite. Pour une jeune fille ayant des antécédents personnels ou familiaux (qui risque de faire une phlébite, une embolie pulmonaire, un accident vasculaire cérébral, un infarctus, …) une pilule progestative ou un implant contraceptif est plus conseillé. Une jeune fille qui fume pas plus de cinq cigarettes par jour peut utiliser une pilule oestroprogestative. Si par contre elle fume plus de cinq cigarettes par jour avec un autre facteur à risque comme un taux élevé de cholestérol, de l’hypertension artérielle, un surpoids, … l’implant contraceptif ou la pilule progestative sera plus adapté. Pour une jeune fille ayant une peau acnéique, il est conseillé d’opter pour la pilule oestroprogestative pour soulager l’acné. En effet, la pilule progestative peut aggraver l’acné.

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